Dans le jardin public aux portes de la ville,
Cheminent à pas lents des chapelets de vieux
Aux épaules courbées par le passage odieux
Des années de souffrance où la mort se profile.
Dès que le jour se lève, ils fuient leur domicile,
Pour flâner jusqu’au soir dans ce décor soyeux
Qu’égaient les rossignols dont les essaims radieux
Gazouillent des chansons aux accords volubiles.
Sitôt que des nuées assombrissent les cieux,
Les ancêtres, tremblants, abandonnent les lieux,
Afin de ménager leur carcasse fragile.
Quand la cité bardée de visages crayeux
Menace les aïeuls de sa froidure hostile,
La nature leur offre un odorant asile.
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