Pendant que le boucher s’échine à débiter
Aux clients du quartier sa bidoche sanglante,
Sa femme en loucedé file chez son amante
Habile à assouvir ses désirs exaltés.
Loin du costaud stupide, inapte à contenter
Son furieux appétit de caresses brûlantes,
La poupée s’abandonne à la bouche charmante
De la jeune sylphide au regard velouté.
Seul devant son dîner, le mari, que tourmente
Une aigre jalousie, peste contre l’absente,
Avant de s’abîmer dans un rêve agité.
Au retour matinal de la belle insolente
Dont le minois flamboie d’une étrange gaieté,
Il plonge dans son sein un surin affûté.
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