Dans les allées glacées de la paisible église,
Vagabonde un essaim de flageolants vieillards
Au visage fripé par les regrets épars
Que les chants incessants de la chorale aiguisent.
D’une main décharnée, parée d’une peau grise,
Ils chassent les échos des sombres cauchemars
Qui souillent leur esprit, pour prier à l’instar
Des ouailles que le prêtre enflamme avec maîtrise.
Brisés par le chagrin qui voile leur regard,
Ils implorent le Christ de hâter leur départ
Loin du monde moderne, écœurant de bêtise.
La carcasse écorchée par les coups de poignard
Du temps indifférent à leur peine imprécise,
Ils rêvent que la mort les prenne par surprise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire