3.4.05

Destins ordinaires

Au matin gris d’ennui
Commence le ballet glacé
Des gestes mécaniques

Les ombres de la nuit
S’étirent sous les rayons
D’un soleil indolent

L’écho des rêves
Se dilue dans la rumeur
De la foule anonyme

Le métro emporte
Les citadins au regard vide
Vers leurs tâches obscures

Les écrans reflètent
Les visages las
Ridés de solitude

Les lumières du soir
Fleurissent de sourires fugitifs
Le ventre de la ville

Les portes se referment
Sur les corps agités
De désirs inavoués

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