1.1.10

L’homme descend du rat

Avec ses dents pointues, l’homme descend du rat,
Les épaules chargées d’un ballot de sottises,
Les mains munies de doigts pour cueillir les cerises,
La fierté affichée sur l’habit d’apparat.

Revêtu de tissu pour cacher son poil ras,
Il vole son voisin, pèche par gourmandise,
Puis, noir d’hypocrisie, se confesse à l’église,
Tandis que le Seigneur maudit ce scélérat.

Pour punir son enfant, maître de la traîtrise,
Le Tout-Puissant le plonge au centre d’une crise,
Dont peut-être jamais il ne ressortira.

Mais à Noël fleuri d’un cortège de bises,
Le champagne à foison, la bûche, le foie gras,
Endorment la raison de ce bipède ingrat.