Je surfe sur la vie ainsi qu’un courant d’air.
Mon esprit assoiffé de nouveauté m’entraîne
À plonger de tout cœur vers ma lubie prochaine
En vouant au bûcher ce que j’aimais hier.
Mes élans de l’été ne passent pas l’hiver.
Ma passion du lundi meurt en fin de semaine.
Je voudrais m’envoler vers des contrées lointaines,
Voyager sans répit au sein de l’univers.
Un démon facétieux distille dans mes veines
Un philtre d’impatience, afin que rien ne freine
Mes pas vers l’inconnu brillant comme un éclair.
Parfois, quand je m’allonge à l’ombre d’un grand chêne,
Qui demeure impassible autant qu’un pieu de fer,
Je rêve d’étouffer la flamme qui me perd.