Mots, tyrans de mes nuits, obsessions de mes jours,
Habiles à former un labyrinthe immense,
Où je perds la raison, quand vos lettres s’avancent
Pour capturer mon âme ainsi que des vautours.
Artisans du chagrin, orfèvres de l’amour,
Cessez de me plonger dans un puits de souffrance,
Parmi vos inflexions, qui brisent le silence
En éclats dissonants aussi brûlants qu’un four.
Emportez loin de moi vos accents, qui s’élancent
Sur vos lettres serrées en légion de démence
Pressée de m’étouffer en clamant ses discours.
Disparaissez de suite, afin que je commence
Une vie où l’effroi fera place à l’humour,
Sur un chemin de joie fleuri de troubadours.