Je cueille dans mon cœur un chapelet de roses,
Que j’envoie dans le vent pour dire jusqu’aux cieux
Ma gaieté, qui s’enflamme aux accents mélodieux
D’un pinson matinal, qui sur la haie se pose.
J’assemble les visions que mon esprit compose,
Afin de les transcrire en récits malicieux,
Que je conte aussitôt aux enfants, dont les yeux
Se parent de diamants, où le bonheur explose.
Je joue sur ma guitare une chanson d’adieu
À la mélancolie quand son étau vicieux
M’enserre entre ses crocs pour que je m’ankylose.
Plutôt que de sombrer dans le puits du sérieux,
Je sème sur mes pas des poèmes en prose
Pour célébrer la joie qui fleurit toute chose.