Ma mère est morte
Il y a sept mois aujourd’hui.
Elle ne me lisait pas,
Je n’écrivais plus.
Elle était si vivante !
Le crématorium a brûlé ma joie.
Mon cœur scande son absence.
Je lance les cendres de mes croyances
Dans la nuit tapissée de deuil.
Les mots sont revenus,
Disponibles, éloquents, forts.
Ils coulent désormais dans mon sang.
Je me voue à l’écriture.
Les lignes de ma vie
S’inscrivent en lettres noires
Sur le cahier de l’avenir.
Que m’importe le reste ?
Je m’absente du monde
Avec ma valise de vocables.
Ne feignez pas de m’attendre,
Je pars au pays des ombres.