Vautré sur un tapis, l’homme descend du chien,
L’œil ardent, le front haut, la bouche aux dents brillantes,
Brûlant de parcourir la Terre trépidante,
Pour emplir de gaieté son cœur de bohémien.
Avide de beauté, il devient musicien,
Fabrique des violons, des guitares vibrantes,
Afin d’accompagner les ballades qu’il chante
Aux oreilles charmées de son ange gardien.
Il mange du gibier, les tomates qu’il plante,
Cueille dans son jardin des roses chatoyantes,
Dont l’enivrant parfum fleurit son quotidien.
Juché au paradis, le Seigneur complimente,
Son fils chassé du ciel, qui, tel un magicien,
A su faire un Éden avec de petits riens.