Dans l’animalerie, une vendeuse emballe
Un superbe bonsaï au feuillage cuivré,
Pendant que son collègue essaie de capturer
Un guppy qui remue dans un aquarium sale.
Un chat européen darde ses yeux d’opale
Sur la cage où s’agite un abyssin castré
Qui, mû par la frayeur, se met à labourer
Une main inconnue d’une patte brutale.
Un puissant labrador au pelage doré
Aboie sur l’employé en train de récurer
Un bac d’où un relent de charogne s’exhale.
Un couple de serins chante pour conjurer
La tristesse qui sourd de l’âpre capitale,
Sous l’œil indifférent de l’horloge murale.
1 commentaire:
En quelques mots, vous avez décrit toute la misère des animaux domestiques. Merci de parler d'eux, vous le faites si bien. Raphaël
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