26.12.04

Réveillon sanglant

Devant ma boîte de sardines
Qu’accompagne un fade bouillon,
Je passe un odieux réveillon
Qui nourrit ma fièvre assassine.

Dès qu’un nain à la grise mine,
Affublé de puants haillons,
Pénètre dans mon pavillon,
Je l’accueille à la chevrotine.

Quand un cador du goupillon
Vient m’inonder de postillons,
Je le découpe à l’égoïne.

J’étouffe avec ses papillons
La pervenche dont j’abomine
La cruauté de guillotine.

Aucun commentaire: