11.12.04

Hospice mortel

Lassés de ses constants caprices
Aiguillonnés par le pinard,
Les petits-enfants du vieillard,
L’emmènent pourrir à l’hospice.

Tandis que l’aigre directrice
Conduit le débris pleurnichard
À son lit grouillant de cafards,
Le feu envahit l’édifice.

Quand surgissent de toute part
Des pompiers munis de brancards,
Le fossile file à l’office.

Il s’étouffe dans un placard
Où les remugles de sa pisse
Gâtent le fumet des saucisses.

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