Cependant que décembre enveloppe la ville
D’une neige grisâtre, inapte à racheter
Les consciences pétries de noires lâchetés,
La foule se répand en rires volubiles.
Tandis que les bouquets de guirlandes profilent
Des grappes de gamins au regard enchanté,
Le sombre bataillon des clochards édentés
Perpétue son ballet de tremblements fébriles.
Dès qu’un pâle soleil éveille la cité,
Les hommes sacrifient leurs rêves exaltés
Sur l’autel indécent des voluptés futiles.
Insensible au tocsin qui s’active à chanter
La symphonie glacée des années qui défilent,
Noël joyeux fleurit les douillets domiciles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire