Vêtu d’un pyjama qui fleure la charogne,
Le fossile, plongé dans l’épaisse noirceur
De la nuit barbelée de fantômes rageurs,
Sent sourdre en son esprit une indicible rogne.
À jamais insensible au ballet des cigognes
Promptes à célébrer de lointaines splendeurs,
L’aveugle rabougri, étouffé de rancœur,
Rumine dans son lit de débris sans vergogne.
Le solitaire ombreux se cloître dans l’aigreur
De sa chambre étriquée, dépourvue de couleurs,
Au lieu de s’en remettre à sa cagne qui grogne.
Empêtré dans les rets de ses noires douleurs,
Le vieillard dépérit, tandis que son cœur cogne
La complainte glacée des vies qui se renfrognent.
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