Quand la ville s’endort dans le froid crépuscule
Où germent les chardons de l’inhumanité,
Les anges du néant viennent épouvanter
Les esprits infestés de rêves minuscules.
Sous le regard glacé d’impavides pendules,
Dont les jambes menues s’activent à compter
Les heures qu’alourdit une aigre obscurité,
S’amorce la virée du triste funambule.
Juché sur un ruban de désirs avortés,
Il arpente la nuit à pas désenchantés,
Jusqu’à l’aube muette où son âme bascule.
Tandis que le soleil inonde la cité,
L’acrobate rejoint son berceau noctambule,
Loin de la frénésie des hommes ridicules.
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