Parmi la basse-cour, s’avance le renard,
Prédateur animé d’une morbide audace,
Habile à égorger de sa gueule vorace
Les poulets imprudents qui flânent au hasard.
Sous les yeux effarés d’un magnifique jars,
Le venimeux intrus assassine une oie grasse,
Avant d’abandonner sa sanglante carcasse
Aux mouches attirées par ses boyaux épars.
Quand surgit une armée de corbeaux qui croassent
Leur funeste appétit de résidus de chasse,
Les rescapés tremblants s’enfuient de toute part.
Loin de cette tuerie, dans l’herbe, se prélasse
Un joyeux escadron de canetons braillards
Qui finiront bientôt en magret de canard.
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