2.12.04

Funèbre précipice

Sous la voûte assombrie, je tisse
Une toile de désespoir,
Où palpitent des anges noirs,
Nés de ma fureur destructrice.

Dans l’esprit des dormeurs, je glisse
Des peurs au tranchant de rasoir,
Pour leur imposer de surseoir
À leur amnésie réductrice.

J’essaime au hasard des trottoirs
Ma haine dont le laminoir
Étire la nuit en supplice.

Armé de mes sanglants pouvoirs,
J’immerge ce monde de vices
Dans un funèbre précipice.

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