Devant la cheminée, s’alignent nos souliers
Griffés par les chardons de la désespérance,
Germés dans le marais d’une année de silence,
Qu’achève ce dîner lourd de regards d’acier.
Notre ardente harmonie finit de s’asphyxier
Dans la nuit envahie de fantômes qui dansent
Sur le foyer où meurt l’écho des confidences
De notre amour au temps des frissons printaniers.
Dans l’aurore glacée, s’évanouissent nos chances
D’effacer nos chagrins dont l’écheveau immense
Se dévide aujourd’hui en souvenirs souillés.
Au matin précurseur d’amères discordances,
L’étau de nos rancœurs s’évertue à broyer
Les ténébreux désirs de nos corps mortifiés.
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