Dans l’herbe rabougrie de son enclos crotté,
Un canard que les cris des volailles chagrine,
Se jette sur une oie dont les plumes d’hermine
Volent en une gerbe aux tons ensanglantés.
Dès que la basse-cour se vêt d’obscurité,
Débouche bruyamment de la forêt voisine
Une meute de loups à la gueule assassine,
Attirée par l’odeur du corps déchiqueté.
Un paysan rougeaud jaillit de la cuisine
En tirant au hasard des coups de carabine,
Si bien que les intrus s’enfuient, épouvantés.
Tandis que le soleil au zénith s’achemine,
Le couple de fermiers s’apprête à déguster
Les restes du carnage assemblés en pâté.
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