L’œil collé au carreau de la sombre cuisine
Où personne ne vient partager ses douleurs,
Le vieillard se dessèche au fil de ses rancœurs
Germées dans le marais d’une austère routine.
Loin du charivari de la foule, il rumine
Les souvenirs flétris qui lui rongent le cœur,
Tandis que la pendule accuse la lenteur
Des journées où l’ennui pèse sur sa poitrine.
Au lieu de se répandre en océan de pleurs,
Il enferme en son être une froide terreur
Nourrie des obsessions de son âme chagrine.
Quand le soleil éteint ses dernières lueurs,
Le débris solitaire, en geignant, s’achemine
Vers sa chambre étriquée où la mort se dessine.
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