31.12.04

Tendresse défunte

Devant les paquets éventrés,
Emplis de nos incohérences,
J’écoute fondre le silence
En reproches exaspérés.

La nuit s’acharne à déchirer
En regrets notre connivence
Qu’un soleil lourd d’indifférence
Viendra bientôt incinérer.

Au creux de notre intolérance,
Fleurissent les chardons immenses
De nos avenirs séparés.

L’aube condamne par avance
Notre tendresse à s’enterrer
Dans nos souvenirs délabrés.

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