1.1.10

Plaisirs champêtres

Levé dès l’aube pâle, aux premiers feux du jour,
Il salue le jardin habillé de silence,
Admire le pinson qui chante sa romance,
Tandis que la rosée s’efface sans discours.

Au bruissement du vent en robe de velours,
Qui d’un souffle conduit le feuillage à la danse,
Il répond en sifflant un air de son enfance,
Que reprend le ruisseau dont il longe le cours.

Sur son chemin, le lys s’ouvre avec élégance,
Pendant que le renard s’éloigne avec prudence,
Délaissant son affût devant la basse-cour.

Il croise au bord du bois l’écureuil qui s’élance
Sur un tronc pour cueillir les glands des alentours,
Puis il prend, vers le soir, la route du retour.