Au premier rendez-vous, l’esprit joyeux résonne
D’une douce chanson aux accents du bonheur,
Cependant que l’élu sème dans notre cœur
Les roses du désir assemblées en couronne.
À l’été de l’union, chaque geste aiguillonne
La passion, qui s’exprime en soupirs enchanteurs
Dans le soyeux berceau d’un unisson, où meurt
Le quotidien peuplé d’ennuyeuses personnes.
Puis le vaisseau du temps aborde à la tiédeur,
Le pays du reproche, où fleurissent les pleurs,
Qui forment une gerbe au parfum de l’automne.
Quand l’amour se déchire en lambeaux de douleur,
Aux portes d’un futur aux soupçons monotones,
Vient l’heure de partir sur un adieu aphone.