Le cœur à l’unisson, le rire au bord des yeux,
Ils vont à petits pas jusqu’au bout du village,
Embrassent de concert l’éclat du paysage,
Admirent le ballet d’un aigle dans les cieux.
Dans la maison fleurie de souvenirs précieux
Palpite une tendresse exempte de nuages,
Depuis l’âge insouciant des premiers bavardages,
À l’aube d’une union protégée par les dieux.
Le temps qui se dévide inscrit sur leurs visages,
À l’encre du bonheur, le récit d’un voyage
Au pays verdoyant de l’amour harmonieux.
Quand un ami aborde au funèbre rivage,
Ils s’enlacent les mains, formant un nid soyeux,
Où leur douleur se change en regret silencieux.