Lorsque je quitterai le monde des vivants,
À jamais délivrée de mes peurs familières,
Ne venez pas pleurer ensuite au cimetière,
Oubliez-moi demain ainsi qu’auparavant.
D’amitié déloyale en amour décevant,
Je ne vois qu’un lacis de chagrins en arrière,
De sorte qu’aujourd’hui, je ferme les paupières
En offrant mon futur à la poigne du vent.
Je lègue mes passions aux crocs de la poussière,
Afin que le néant dépourvu de lumière
Éteigne le flambeau de mes rêves fervents.
Quand mon cœur acquerra la lourdeur de la pierre,
Je sonnerai le glas de mon destin navrant,
Pour me précipiter dans les sables mouvants.