Filant ses souvenirs, du point du jour au soir,
Tandis que le chagrin lui brûle les paupières,
Il ne voit ni le chat ni les roses trémières,
Immolés sur l’autel de son vif désespoir.
Dans la chambre glacée demeurent le peignoir,
Le flacon de parfum aux notes familières,
La photo d’une fête au bord de la rivière,
Vestiges d’un amour passé au laminoir.
Les objets quotidiens, depuis la cafetière
Jusqu’à la garde-robe envahie de poussière,
Lui déchirent le cœur comme un coup de rasoir.
Seul avec sa souffrance, il regarde en arrière,
Vers le temps d’un bonheur au brillant de miroir,
Puisque, sans son aimée, rien ne peut l’émouvoir.